Le paradoxe du vote

condorcet
Nicolas de Condorcet était un garçon intéressant bien que statisticien.
Habillé en fille par sa mère bigotte jusqu’à l’age de 9 ans il rejette la religion, il milite pour le vote des femmes après la révolution à laquelle il participe et qui lui coutera la vie en 94. Son paradoxe du vote établi que la somme des choix individuels ne correspond pas au choix collectif (je simplifie outrageusement).
Ce que Tarik Tazdaït, en tant que mathématicien et économiste (un mélange trop courant en économie) appelle paradoxe du vote c’est plutôt le fait que les individus votent alors qu’ils n’ont pas intérêt à le faire !
Un vote individuel n’a aucun poids sur l’élection, certes. Et les statisticiens on mis des décennies à déterminer que l’acte de vote à des motivations autres que le résultat final; comme le poids des candidats et le soutient d’une idée politique, ou le rejet d’une autre.
Pour moi, le paradoxe du vote c’est que les modèles mathématiques aident les démagogues au pilotage des masses et orientent les décisions politiques sur les sentiers électoralistes et les autoroutes populistes.
Le paradoxe de la démocratie c’est que la démagogie est une dictature.
Fort heureusement, les mathématiques sociales sont un peu comme la musique militaire, des disciplines dont le mélange anéanti l’efficacité 🙂

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