Noam Again

noamc
1/ La stratégie de la distraction
2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions
3/ La stratégie de la dégradation
4/ La stratégie du différé
5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge
6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion
7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise
8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité
9/ Remplacer la révolte par la culpabilité
10/ Connaitre les individus mieux qu’ils ne se connaissent

Cocha

Qu’est-ce qu’il y a à faire à Cochabamba ? Me demande Guy.
Bah je n’en sais trop rien. C’est une ville comme d’autres, c’est pire peut-être. Des embouteillages de bus bariolés, des coups de clakson. Des marchés couverts suintants, grouillants, puants. Des mendiants, des enfants sales des vieux couchés sur les trottoirs. On croise des paysannes à jupe de velour, les jambes nues ou en bas de laine, le cul comme des cloches, au visage buriné par l’air des montagnes surmonté d’un chapeau melon. Le plastique rode partout en couleurs cliquantes. Le clinquant est de règle d’ailleurs, en contraste avec les regards timides, de l’habitude de baisser les yeux donnée de force. Mais aujourd’hui, le vacarme c’est celui de la fête. Des groupes de fanfares, de danseurs, des chapeaux de cowboy qui virevoltent, des jupes qui volent, des botes couvertes de grelots qui battent le bitume. Un orage a couvert le début du défilé, une eau en chute, en rivière, suivie de grêle à dénuder les arbres. Les fanfares allaient plier, se replier, mais à grand coups de sifflets, de harangue, les troupes se sont reformées sous les trombes. C’est là que j’ai pris cette image.
Et ensuite j’en ai pris plein d’autres, ils ont été des milliers à danser pendant près de trois heures